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Le quart net de ma moitié
Le quart net de ma moitié
  • Isoler des mots, les transcrire, découvrir le sens au fur et à mesure de l'écriture, c'est un peu quitter le bateau avant qu'il ne prenne l'eau, c'est jouer avec des bouts de phrases. Libre propos au quotidien, parfois pertinent et souvent impertinent .
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Le quart net de ma moitié
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9 janvier 2015

Je ne suis pas Charlie...., je l'ai toujours été !

"Je ne suis pas Charlie" comme je n'écrirais pas non plus "pas en mon nom". Il est de bon ton de surfer sur la vague d'indignation car même si celle-ci peut procéder dans certains cas, d'une indignation sincère, elle n'en est pas moins sélective. Le drame de l'hebdomadaire satirique a une résonnance particulière car il s'est produit dans un contexte de stigmatisation frénétique d'une communauté musulmane (les prédications décadentes de Zemmour, l'ouvrage pamphlétaire de Ouellebecq, le souvenir prégnant de l'attentat du Musée juif de Bruxelles et bien d'autres exemples dont notre actualité foisonne). C'est le réflexe de la goutte d'eau intégriste qui fait déborder le vase de la bonne conscience.

Certains se la jouent même en apôtres de la liberté d'expression et de la sacrosainte liberté de la presse; parmi ceux-là se trouvent pourtant aussi ceux qui auraient préféré faire taire Cabu, Wolinski ou Charb en les privant de moyens financiers afin de les museler. Une pensée subversive, dérangeante, sans concession, indomptable, qui met dans le même sac toutes les tendances politiques, tous les courants philosophiques et religieux, un esprit libre et un anarchisme revendiqué n'aurait jamais trouvé autant de sympathisant ...de son vivant !

J'en connais qui s'affiche en soutien du journal pamphlétaire sans jamais avoir sorti le moindre euro de leur poche pour en acquérir ne fût-ce qu'un seul exemplaire ou qui n'aurait pas manqué de le critiquer tant son irrévérence les indisposait...

Autre temps, autre attitude, qui ne nous fera pas revenir ces caricaturistes de génie et qui devrait leur laisser un goût amer, s'ils devaient savoir le traitement qu'on leur fait subir postmortem: celui d'un matraquage de déboussolés de tous bords qui, aux abois, tentent d'exprimer un sursaut de reconnaissance à ces illustrateurs traqués, qui oeuvraient dans la clandestinité et l'angoisse d'être exécutés. 

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