Le moment propice
Le moment propice. Retenez bien ce moment, si ça peut vous aider. Pour sûr d'ailleurs; vous le connaissez. Ce n'est pas pour rien qu'il se termine ainsi. Ce n'est pas par hasard qu'il s'écrit de la sorte. L'étymologie a de ces vertus qui tiennent du prodige, parfois même du délice.
Le moment propice. Celui que l'on s'accorde, "seul avec soi", sans artifice. Celui qui correspond au recul, au retour sur soi. Celui sans lequel on ne saurait être ce que l'on est, prêt à tenir et résister dans les passages difficiles, les situations délicates, ces épreuves qui nous mettent à mal, qui nous mettent à bout, près du sacrifice, pres... que au supplice ?
Le moment propice. Cette occasion qui est un rite, ancestral, si naturel, ancré dans notre animalité originelle, à la rencontre de notre premier et dernier complice, ce rendez-vous avec l'aisance, comme un absolu. Cet instant dans l'isoloir pour faire "son" choix, mûrement réfléchi, sans préjudice.
Le moment propice, enfin à son écoute, dans le silence solitaire, apaisant, bienfaiteur, du recul salutaire. Par choix aussi mais surtout par nécessité. Un impératif présent, au quotidien, plusieurs fois si besoin et qui permet d'orienter son destin. Quelque peu. Ou tout au moins d'y réfléchir, de méditer. Qui sait ? De faire le bilan de sa journée.
Le moment propice, en position, ancré sur son séant, aux origines de l'être, il y avait l'étron, l'orifice. L'eau délice, qui retourne à la terre, le cycle personnel et universel, ces liens toujours dans les interstices, que l'on entretient, qui nous unissent.