12 février 2013
L'Ourthe
Ci-devant elle stagne figée
c'est un miroir glacé aux reflets transparents
si près, elle tremble, frileuse
c'est une fille gênée aux gestes empressés
ci-derrière, elle glisse, peureuse
c'est l'animal traqué qui s'enfuit en courant
si loin aussi qu'elle se calme, simplement heureuse.
Et soudain, elle ressurgit puis s'élance
c'est une source pressée qui ici fait son lit
et fredonne à l'oreille son refrain et son roulis gentil,
à poursuivre ainsi, le fil de son errance.
Et parfois elle se crispe, se plie
puis attend, l'ère de l'immobilité;
où tout en apparence s'est figé,
quand dessous sa lisse carapace, se poursuit,
l'effervescente activité de ceux qui paraissent
et qui lui procure, d'innombrables caresses:
cette affection de poissons !
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