Silence
Silence.
Plein de vertus
de menus bienfaits.
Souvent propice
et parfois craint.
Apaisant pour certains,
pesant pour d'autres
c'est certain.
Silence.
D'or nous dit-on,
qui s'avère précieux
pour qui fuit la cohue,
le brouhaha,
l'effervescence,
en tout lieux.
Lui, qui est dispensable
pour qui n'y trouve,
qu'ennui, inanité
inpensable.
Silence.
Impératif au recueillement,
dubitatif à l'interlocuteur
qui attend que vienne
la réponse du contradicteur.
Plus explicite
que tant de vains mots
qui ne finissent.
Silence.
Qui m'en dira tant
qu'à la fin je ne me taise ?
Qui me laissera sans voix
....seulement silencieux ?
A l'écoute d'un absolu
qui serait sans bruit,
sans le son.
Un néant à la fois vide et nu.
Silence.
Celui de la traversée inconnue.
Où les pas ne s'entendent point.
Ceux de la passante
qui sans un bruit
comme hier
fut croisée ce matin.
Silence.
Celui des mots
jamais prononcés,
juste transcrits
sur un papier,
au dos d'un carton
l'impression de l'encre
comme autant d'impressions.
Sacré silence.
En son sein
on pense mieux
on songe bien
Ca crée des liens.
Quand vient la faim d'idées,
jamais rassasié
on s'en remet
au présent
de l'affirmatif.
Sacré silence.